[Evénement -10 octobre] "La plateforme d'une ville" appelée au Tribunal pour les générations futures

Rédigé par Régis Chatellier

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12 septembre 2017


A l'occasion de la publication de son 5eme cahier IP « La plateforme d’une ville – Les données personnelles au cœur de la fabrique de la smart city », la CNIL organise avec Usbek & Rica un Tribunal pour les générations futures, autour des relations entre acteurs publics, acteurs privés et citoyens. 

A l’occasion de la publication du nouveau cahier Innovation et prospective, LINC propose un temps d'échanges et de débats, autour des "données personnelles, au cœur de la fabrique de la smart city". Après un temps consacré à la présentation du Cahier, rédigé avec le concours du Comité de la prospective de la CNIL, l’événement prendra la forme d’un Tribunal pour les générations futures : une conférence sous forme de procès pour tenter de comprendre les grandes révolutions en cours et le monde qu’elles préparent aux générations futures. 
 

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Programme de la soirée

  • 17h30 : Accueil 
  • 18h00 – 18h30 : Présentation du Cahier « La plateforme d’une Ville » 
  • 18h30 – 20h00 : Tribunal pour les Générations Futures :
     

tgf-bis.pngStartups, GAFA, civic hackers…  A-t-on encore besoin de services publics en ville ?
 

Des transports au logement, de l’information publique à l’aménagement, les géants du Web investissent l’espace urbain. 

Google, via ses filiales Waze et Sidewalks Lab, s’estime le mieux placé pour coordonner et optimiser nos déplacements urbains. Airbnb ne disrupte pas que le secteur hôtelier, mais aussi les politiques résidentielles des grandes villes du monde. Uber, qu’on ne présente plus, devient une infrastructure de mobilité locale à grande échelle, et opère des transports publics aux Etats-Unis. Quant à Facebook, le réseau social n’est-il pas le lieu idéal pour organiser l’interaction entre usagers et services publics ?

Immensément riches, connectées à des communautés de millions d’utilisateurs, fortes des quantités gigantesques de données qu’elles collectent et analysent mieux que personne, les plateformes numériques seraient-elles les mieux placées pour concevoir et opérer avec efficacité les services essentiels à la vie urbaine ? Elles semblent en tout cas mieux armées que les institutions publiques, qui dépendent de plus en plus de ces acteurs privés d’un nouveau genre pour « hacker » les problèmes de circulation, d’habitat, de lien avec l’usager. 

Bien sûr il y aurait des contreparties. La captation toujours plus massive de données personnelles et collectives, la privatisation croissante de l’espace et des services urbains, l’opacité d’algorithmes devenus essentiels, des arbitrages douteux entre intérêt collectif et intérêt de l’opérateur… 

Alors, faut-il laisser les clés de la ville aux plateformes ? Faut-il résister, au risque d’une désertion en masse des usagers vers leurs services ? Faut-il inventer de nouvelles alliances, de nouvelles relations, de nouvelles contractualisations entre des pouvoirs publics dépassés et des géants privés aux prétentions insatiables ?

De grands témoins se succèderont à la barre :
- Aurélien Bellanger, romancier, auteur de Le Grand Paris,
- Corinne Vigreux, co-fondatrice de TomTom,
Luc Belot, ancien député, auteur du rapport "De la smart city aux territoires d'intelligence[s]",
- Julie de Pimodan, co-fondatrice et CEO de Fluicity
- Antoine Courmont, responsable scientifique de la chaire Ville et Numérique de Science Po
Valérie Peugeot (commissaire de la CNIL, chercheuse au sein d'Orange Labs et présidente de l'association Vecam)
  • 20h00 – 20h30 : Cocktail 
 
Un exemplaire du cahier IP "La plateforme d'une ville" et du supplément tiré à part "Voyage au centre de la ville de demain" (trois scénarios prospectifs à horizon 2026) seront remis à chaque participant.

 

Infos pratiques :

Mardi 10 octobre
Maison de la Chimie (28 rue Saint-Dominique 75007 Paris)
18h-20h30 (accueil dès 17h30)

Evénement gratuit, inscription obligatoire

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Article rédigé par Régis Chatellier , Chargé des études prospectives