[Exploration] - Les travaux d’IAsterix : les systèmes d'IA mis à l'épreuve

Rédigé par Amélie Guillaumot & Romain Pialat

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02 juin 2023


Dans cette dernière partie du dossier consacré aux IA génératives, le LINC vous propose une série de trois expérimentations mettant en lumière les capacités et les limites de ces nouvelles interfaces. Une exploration partant de ChatGPT à MidJourney, en se basant sur des inspirations spontanées ou des vérifications de ce que l’on trouve sur les Internets. Entre mauvaises blagues, programmation douteuse et usurpation d’identité, que peut-on attendre réellement des IA génératives ?

Illustration générée grâce à un système d'IA, à partir d'une demande faite à ChatGPT : « Imagine your physical form », puis en utilisant la réponse comme prompt pour la création d'image. Elle a été sélectionnée parmi 20 générations.

Sommaire

- ChatGPT : un beau parleur bien entraîné (1/4)

- Quelle régulation pour la conception des IA génératives ? (2/4)

- De l'entraînement à la pratique : l'IA générative et ses usages (3/4)

- [Exploration LINC] - Les travaux d’IAsterix : les systèmes d'IA mis à l'épreuve (4/4)

- IArrête moi si tu peux
- IA-t-il un (co)pilote dans l'avion ?
- IArnaques, Crimes et Botanique

Comme vu dans le précédent article, les algorithmes de génération ont évolué rapidement : accessibles, gratuits, rapides, et suffisamment précis pour qu'on y croie, ils ont tout ce qu'il faut pour plaire. Depuis l’été 2022, impossible de passer à côté de l'engouement du grand public autour des intelligences artificielles génératives. Ces IA génératives ont ouvert la voie à une prolifération de contenus presque plus massive que ce qu’elles peuvent générer : articles dans la presse, documentaires, vidéos YouTube mais aussi forums Reddit dédiés, Tiktok ou Twitter où ce sont en moyenne plus de 50 000 nouveaux posts qui traitent du sujet chaque jour. Indéniablement, ces algorithmes intriguent et fascinent.

 

Au-delà de l’analyse in abstracto de l’outil, nous avons souhaité en comprendre les usages et les possibilités qu’ils offrent. Nous nous sommes particulièrement intéressés à deux outils :

  • Chat GPT pour le traitement de textes 
  • Stable Diffusion pour la génération de visuels

Nous nous intéressons à ce qui rend ces algorithmes si fascinants : leurs usages. Le premier constat quand on teste ces outils est que – dès lors qu’elles ne sont pas indisponibles à cause d’une affluence massive sur leurs serveurs – ces deux interfaces ont une prise en main simple : en saisissant quelques mots et en 2-3 clics on obtient immédiatement un résultat. 

Les usages des IA génératives sont directement influencés par les interfaces/invite que ces outils exposent aux utilisateurs. Par exemple, ChatGPT utilise un modèle de langage existant : davinci, mais il le met en scène dans une version modifiée, orientée vers le dialogue où tout utilisateur peut facilement écrire quelques lignes. La structure qui est proposée par OpenAI modifie notre perception et nous met en confiance. Les mots de ChatGPT qui apparaissent un à un nous font croire à un échange humanisé, dans lequel notre interlocuteur pèse chacun de ses mots. 

Sans pour autant être une révolution (le langage naturel est déjà présent depuis longtemps dans les chatbots comme Alexa ou le Google Home), chatGPT a l’avantage de la plateforme internet. Comme le dit un célèbre adage « on the internet nobody knows you're a dog », dans notre cas : la frontière est floue entre un humain et une IA derrière un écran.


Les IA subissant de temps à autre des mises à jour, les versions de Mars 2023 sont différentes de celles des mois précédents. Notre démarche s'est déroulée durant les mois de décembre 2022 à février 2023, les mises à jour plus récentes de chat-GPT n'ont pas été prises en compte.


Article rédigé par Amélie Guillaumot & Romain Pialat , Designer & Ingénieur R&D au LINC