IArrête moi si tu peux
Rédigé par Amélie Guillaumot & Romain Pialat
-
26 April 2023De la rédaction d'une méthode de fabrication d'une bombe artisanale au refus de proposer une liste de « mauvais » cadeaux à offrir, ChatGPT, qui est introduit comme le représentant de la nouvelle génération de Chat, a fait son choix.
Dans cette suite d'articles consacrés à l'utilisation de l'IA générative à travers différentes expérimentations, nous vous proposons de revenir en premier lieu sur certaines généralités concernant ces algorithmes, puis de nous attarder sur les limites rencontrées en faisait parler ChatGPT.
Dans son manifeste « Design sous artifice, la création au risque du machine learning », Anthony Masure redéfinit la sémantique associée au terme d’«artificiel ». Il rappelle que le terme « artifice » est bien associé à l’art de tromper puis à l’engin qui éblouit durant une fête tandis que celui d’« artificiel » s’oppose surtout au mot « naturel ». Une IA est un élément non naturel et elle aura beau essayer de se faire passer pour humaine, elle produira des frictions la faisant plonger dans la vallée de l’étrange.
De nombreuses captures d’écran montrant des échanges entre ChatGPT et certains utilisateurs ont fait grand bruit sur Twitter. On ne rit pas avec l’IA grâce à ses fameux talents d’humoriste, on rit plutôt d’elle, tellement ses réponses paraissent improbables.
Au LINC, nous avons essayé d’en éprouver les limites, espérant que ChatGPT nous surprenne. À de nombreuses reprises nous nous sommes retrouvés dans des impasses à cause des réponses de l’IA : toujours identiques, trop polies, extrêmement positives, où il est impossible de critiquer ou d’être méchant. Bien entendu si on lui fait remarquer son erreur, l’IA s’excusera platement, précisant qu’elle fera mieux la prochaine fois.
Illustration - LINC avec StableDiffusion