[Nos vies numériques en 2030] - Appel à « fragments de futurs »

07 août 2020

Cet appel à contributions s’inscrit dans le cadre d’un travail prospectif sur les vies numériques et la protection des données en 2030, mené par le LINC.

Pour contribuer et lire les contributions : https://corpora.latelier-des-chercheurs.fr/digital-lives-2030

Pourquoi ?

En 25 ans, l’internet est devenu le support commun d’une grande partie de nos échanges, activités, informations et transactions. En 15 ans, le smartphone est devenu l’accessoire de vie de la plupart d’entre nous. Aujourd’hui se diffusent de nouveaux “objets communicants” (des capteurs aux véhicules intelligents en passant par la domotique et les caméras), s’annoncent de nouveaux réseaux (la 5G), émergent de nouvelles formes d’interaction (réalité virtuelle ou augmentée)...

Si le numérique est l’un des facteurs de changement de nos vies quotidiennes, il en existe bien sûr beaucoup d’autres qui, à leur tour, agiront sur le numérique : le vieillissement de la population, la crise écologique, les inégalités… et même, peut-être, des dynamiques de rejet plus ou moins global du numérique.

Nous ne vivons pas non plus tous le même numérique. A certain·es, il donne plus de capacités d’agir sur leur vie et leur environnement ; à d’autres, il donne le sentiment qu’on prend sans cesse des décisions pour eux ; on peut même ressentir ces deux impressions à la fois. On critique et loue le numérique à propos de son impact sur l’environnement, le travail, les inégalités, la vie privée, les libertés. On s'inquiète de l’accumulation de données personnelles et du pouvoir qu’elle donne aux grandes plateformes, voire à certaines dictatures, mais on s'en sert aussi pour les combattre. On le trouve trop présent dans nos vies, mais il nous sauve la mise pendant le confinement. Bref, notre relation au numérique… c’est compliqué, et ce n’est pas la même chose pour tout le monde.

Qu’en sera-t-il dans 10 ans, dans une société plus profondément numérisée ? Comment vivrons-nous avec le numérique, celui que nous utiliserons et celui qui nous environnera ? Qu’en ferons-nous dans notre quotidien, au travail, dans notre relation avec les autres, dans notre vie citoyenne ? Quelle sera la place des données personnelles dans nos vies ?  Quelle maîtrise des outils et de nos données aurons-nous ? Quelles différences entre populations d’usagers ? Comment nous donnera-t-il plus, ou au contraire moins, de pouvoir sur nos vies individuelles et collectives ? Serons-nous plus égaux, ou au contraire plus inégaux, plus ou moins outillés face aux entreprises et aux institutions ? A quelles petites ou grandes transformations le numérique prêtera-t-il la main, et quel rôle y jouerons-nous ? De quoi débattrons-nous quand nous parlerons de numérique ?...

 

Quoi ?

L’appel s’intéresse avant tout aux imaginaires : il vise à rassembler des œuvres et des projets artistiques et fictionnels, ainsi que des propositions spéculatives et utopiques de tous ordres, venues de France et d’ailleurs, qui imaginent des aspects de la vie numérique en 2030 (et au-delà de cet horizon). Toutes formes, toutes directions, sont bienvenues. Il peut s’agir de vos travaux ou de travaux d’artistes dont vous avez connaissance ; de travaux finis ou en cours, ou même d’intentions.

 

Pour quoi faire ?

  • Une plateforme partagée sur les imaginaires des vies numériques en 2030
  • Une publication (fin 2020), qui reprendra une sélection des travaux signalés ainsi que des scénarios prospectifs et de “design fiction”

 

Comment ?

Avant le 2 octobre 2020, envoyez-nous liens, textes, images ou propositions sur le site https://corpora.latelier-des-chercheurs.fr/digital-lives-2030
ou par mail :  imaginaires - at - cnil.fr